Le curcuma est surtout célèbre pour son usage en tant qu’épice, notamment dans les recettes culinaires asiatiques. Il s’agit pourtant d’un puissant remède médicinal, pouvant apporter de multiples bienfaits à la santé. Parmi toutes ses propriétés, la science met en avant son potentiel anti-inflammatoire.
Le curcuma et ses particularités
Communément appelé curcuma, le curcuma longa est une plante herbacée originaire d’Asie du Sud. On la cultive pour son rhizome duquel est produite la fameuse épice du même nom. Dès l’Antiquité, outre son usage alimentaire, ce dernier servait à conserver les aliments, comme colorant ou encore comme composant dans les produits cosmétiques. Les médecines traditionnelles asiatiques, elles, lui conféraient déjà diverses vertus thérapeutiques. En effet, le curcuma aurait la capacité de renforcer les défenses immunitaires, d’apaiser les douleurs et de traiter les troubles menstruels. La médecine occidentale reconnaît la faculté du rhizome à soigner certaines affections digestives, inflammatoires et cutanées.
Les différentes recherches scientifiques menées sur cette plante ont permis de confirmer nombreux de ses usages traditionnels. En effet, sa propriété anti-inflammatoire serait à l’origine de ses nombreux effets thérapeutiques. Celle-ci provient notamment de certains de ses composants comme le campestérol (un stéroïde), le bisacurone et le caryophyllène (des sesquiterpènes). Le curcuma contient, en outre, une teneur élevée en curcuminoïdes, son principal principe actif étant la curcumine.
Les actions de cet anti-inflammatoire naturel
De par son effet anti-inflammatoire, le curcuma est à même de prendre en charge différentes affections :
Maladies inflammatoires du tube digestif
L’effet anti-inflammatoire du curcuma est bénéfique dans la prise en charge de pathologies digestives d’origine inflammatoire. Selon une étude, l’usage de l’épice chez des personnes sujettes au syndrome du côlon irritable a, entre autres, permis de guérir leurs symptômes. Il a aussi contribué à réduire la fréquence des crises. Les mêmes résultats ont été constatés pour des cas de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse. Associée au traitement conventionnel, la plante a favorisé la réduction des marqueurs de l’inflammation. Il semble, par ailleurs, que cette vertu anti-inflammatoire du curcuma exerce une action protectrice sur les parois digestives. Ce qui le rendrait à même de favoriser la guérison des ulcères gastroduodénaux. (1)
Rhumatismes inflammatoires
Outre son action sur les pathologies inflammatoires des voies digestives, le curcuma est aussi efficace contre les rhumatismes, et notamment sur l’arthrite rhumatoïde. Les études menées ont conclu une action comparable à celles des anti-inflammatoires synthétiques, habituellement utilisés contre ces affections. Un usage en tant que traitement secondaire a, quant à lui, favorisé l’absorption par l’organisme des médicaments antirhumatismaux. Par ailleurs, les propriétés anti-inflammatoires du rhizome se sont avérées efficaces pour ralentir les lésions occasionnées par des cas de rhumatisme dégénératif. On conseille aussi son usage en prévention.
Cancers
Les propriétés anti-inflammatoires du curcuma seraient bénéfiques dans certains cas de cancer. Ce rhizome aurait la capacité de stabiliser, voire d‘ inhiber la progression des cellules cancéreuses. L’épice peut, en outre, servir d’adjuvant dans le but d’accélérer la guérison et de prévenir les métastases.
Conseils d’utilisation de curcuma
La dose de curcuma habituellement prescrite varie entre 1 et 3 g par jour de poudre séché. Pour un usage médical, il est préférable d’opter pour des extraits normalisés à 95 % de principes actifs. Il faut, en effet, au moins 600 mg de ces derniers pour que les effets du curcuma puissent se faire sentir. En effet, le rhizome présente une très faible biodisponibilité, son absorption par les intestins est limitée, tandis que la partie absorbée passe rapidement au niveau hépatique. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de choisir des extraits affichant une haute teneur en molécules actives.
Dans tous les cas, on conseille de ne choisir que des produits bio, de qualité et riches en curcumine.
Pour plus d’efficacité, il est possible de coupler son utilisation avec la prise de bromélaïne. L’utilisation du cari, un mélange d’épices renfermant ce rhizome, est à l’inverse déconseillée. Veuillez vous référer aux instructions inscrites sur le produit, afin d’éviter tout effet indésirable. Ce complément alimentaire est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes. De même en cas d’obstruction ou de calculs biliaires.
Référence
(1) Kim D. et al « Curcuma Longa Extracts Protects Against Gastric Ulcers by Blocking H2 Histamine Receptors. » Biol Pharl Bull. 2005.
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